Mardi 10 juilletNous arrivons à l'aéroport de Bali, après un transit rapide par Kuala Lumpur. Comme toujours, la compagnie aérienne Malaysian Airlines est agréable, même si sur le plan gastronomique et malgré des efforts évidents on dénote une faiblesse... J'ai passé la moitié du vol à lire les premières leçons de l'Assimil Indonésien (emprunté à la bibliothèque municipale de Paris) : quelques heures suffisent à persuader de l'incroyable simplicité de cette langue... Le premier contact humain avec Bali n'est pas fabuleux : le fonctionnaire qui examine mon passeport le retient et me demande frénétiquement, mais à voix basse, de l'argent. Je fais semblant de ne pas comprendre, confiant dans son incapacité à me nuire ses collègues étant proches. Il finit par relacher mon passeport... Sortie de l'aéroport, et première (petite) erreur : après avoir acheté une bouteille d'eau (1.5l, 2000 rp, la meilleure affaire de l'île) j'accepte les services d'un taximan free-lance, pour un prix trop important d'au moins 20% (je paye 50 rp). C'est aussi le premier contact avec la circulation complètement dingue, les mobilettes jaillissant de partout et frolant les voitures sans souci apparent de sécurité. On finit par s'y faire et à comprendre les règles un peu spéciales de circulation, mais au premier abord ça surprend un peu et on se demande comment certains font pour atteindre la trentaine... On prend rapidement contact avec notre hotel, le Bali Surgawi à Kuta, réservé depuis la France pour ne pas s'embêter à chercher le premier jour. Pas de problème. Pour ceux qui l'ignoreraient, et sans remplacer les guides, Kuta est LA plage à surfeurs australiens, la destination de Bali qui a trainé le développement du tourisme, et aussi la ville des attentats islamistes de 2002 et 2005, une ville-plage d'hébèrgements bon marché, de restaurants et de commerces touristiques. Nous prenons connaissance avec la plage, qui incontestablement est plaisante, immense et toute de sable doux. Les vagues secouent bien le baigneur, par contre.... Nous commençons à nous habituer aux interpellations des habitants, permanentes : "Transport ?" (voir le chapitre sur l'économie et le tourisme). Le soir, nous sommes allés manger au marché de nuit de Kuta, encouragés par nos bonnes expériences de l'année passée à Penang (Malaisie). Nous n'avons pas été déçus. C'est notre premier repas à Bali, il nous permet donc d'étrenner quelques unes des spécialités que nous reverrons souvent.
Je suis surprise de voir tant de terrains vagues dans la ville. Tous sont occupés par des poules accompagnées de nombreux poussins et picorant partout, jusque dans les jambes des vendeurs des petits étals de nourriture installés sur le trottoir. Les balinais ont l'habitude de vivre avec les vollailes. Nous verrons par la suite que toutes les familles ou presque en possèdent, et certains hotels également. J'ai lu qu'en ville les parents achètent un coq pour servir d'animal de compagnie aux enfants (ce que je n'ai pu vérifier, mais qui ne me surprend guère : j'ai souvent vu des gens avec un poulet dans les bras (et pas pour le ara-kiri)). Il y a eu de nombreux cas de grippe aviaire dans certaines ïles d'indonésie mais aucun à Bali. |